1830/ Les Trois Glorieuses

 

La révolution de Juillet est la deuxième révolution française après la Révolution française de 1789. Cette révolution se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dites « Trois Glorieuses ».

Préparées en grand secret et signées par Charles X le 25 juillet, les quatre ordonnances de Saint-Cloud – suspendant la liberté de la presse, dissolvant la Chambre, restreignant le droit de vote – déclenchent l'insurrection de juillet. Ce sont les journalistes, les plus directement touchés, qui sont les premiers à réagir. Ils se réunissent au journal le National et rédigent une protestation dans laquelle ils refusent de reconnaître la dissolution des Chambres des députés et l'autorité du gouvernement. 

Parmi ces rédacteurs se trouvent Adolphe Thiers pour le journal le National et Lemaire pour le Constitutionnel.                                     Le journaliste Adolphe Thiers

Le 27 juillet, une émeute est déclenchée à la suite de l'intervention policière pour empêcher la sortie de trois journaux : le National, le Globe et le Temps. Les troupes, au nombre de 12 000 hommes, interviennent, commandées par l'impopulaire maréchal Marmont. 

 

Dans la nuit du 27 au 28 juillet le mouvement est devenu révolutionnaire : partout des barricades se sont élevées, et c'est contre 8 000 hommes en armes que se heurtent les troupes de Marmont. Cependant, l'armée de ligne fraternise souvent avec les insurgés et, le 29 juillet au matin, Marmont ne peut plus guère compter que sur la Garde. Alors que la troupe se retire du Louvre, les insurgés continuent leur avance et enlèvent la caserne Babylone, envahissent le Palais-Bourbon: Paris est aux mains des révolutionnaires.

La Liberté guidant le peuple, tableau d'Eugène Delacroix (1830).

Les députés, réunis chez Jacques Laffitte, constituent une commission municipale, qui comprend entre autres Casimir Perier, Laffitte lui-même. Dans la nuit du 30 au 31 juillet, le roi et la Cour se retirent à Rambouillet, et, le 30 juillet, une proclamation rédigée par Thiers préconise l'appel à Louis-Philippe d'Orléans, qui, le 31 juillet, reçoit les fonctions de lieutenant général. Le 2 août, le roi Charles X abdique.

Charles X et la famille royale fuient alors Paris. Les députés libéraux, majoritairement monarchistes, prennent en main la révolution populaire. Au terme de l’« hésitation de 1830 », ils optent finalement pour une monarchie constitutionnelle plus libérale à l'aide d'un changement de dynastie.

La maison d’Orléans, branche cadette de la maison de Bourbon, succède ainsi à la branche aînée ; le duc d'Orléans est proclamé « roi des Français » et non plus « roi de France », sous le nom de Louis-Philippe Ier.