1624/ Révolte des croquants du Quercy

 

On appelle jacqueries des croquants diverses révoltes populaires du Sud-Ouest de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les principales causes de ces révoltes ont été d'ordre fiscal. Le peuple désignait la noblesse par le nom de « croquants », disant qu'ils ne demandaient qu'à croquer le peuple. Mais la noblesse retourna ce sobriquet sur le peuple mutiné, à qui le nom de croquants resta. Mais croquant est un terme injurieux et ils préfèrent s’appeler entre eux les tard-avisés ou les chasse-voleurs selon les régions. D'autres historiens expliquent que le bourg de Crocq, dans la Creuse, fut le berceau de l'insurrection paysanne à partir de 1592, le gentilé « croquants » devenant nom générique de tous les insurgés.

La menace grondait depuis longtemps:

le passage de l'armée avec ses pillages, les faibles récoltes des années précédentes, la fiscalité toujours plus lourde et par décret, le Roi annule le droit particulier en Quercy en ce qui concerne l'impôt de la gabelle.

 Les paysans du Quercy se révoltèrent au printemps 1624 à la suite de l'annulation de l'exemption à la gabelle dont bénéficiait le Quercy. 

Entre 5 000 et 16 000 hommes, armés de bâtons, d'outils, de piques et certains de fusils brûlèrent les propriétés et récoltes des collecteurs d'impôts. Les paysans révoltés n'en veulent pas à la noblesse locale ni au Roi, mais à ses conseillers, courtisans et collecteurs d'impôts.

Les révoltés se dispersèrent à Cahors sans combat par l'armée de Richelieu.

Les chefs de la révolte seront exécutés :

Doüat est écartelé le 8 juin 1624 à Figeac et Barrau pendu à Gramat le 10 juin.

Les troupes seront nécessaires pour mâter la révolte. Ils reprendront en 1636.